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    LOICK PEYRON

    Le bénéfice de l’ostéopathie dans la pratique du sport

    Que l’on soit un athlète aguerri ou un sportif occasionnel, on peut parfois être limité dans sa performance par des traumatismes liés à sa pratique. De la simple contracture, à la douleur chronique, l’ostéopathe peut vous aider à prévenir et guérir ces petits maux bien connus des amateurs de sport !

    Pourquoi aller voir un ostéopathe quand on fait du sport ?

    Pour en parler du bénéfice de l’ostéopathie dans la pratique sportive, j’emprunte les mots de Loick Peyron, que j’ai eu la chance de rencontrer à plusieurs reprises et qui en parle avec beaucoup de justesse.

    En effet, l’ostéopathe peut grandement aider dans la pratique du sport. Il va dénouer les contraintes qui empêchent la mécanique d’être optimale. 

    Il aide également à récupérer d’une pratique sportive qui aura été traumatisante ou simplement exigeante. 

    Naturellement, l’ostéopathe a intégré les équipes sportives professionnelles ou de haut niveau, le plus souvent aux côtés du médecin et du kinésithérapeute. 

    L’interview de Loick Peyron

    L’interview est parue dans le magazine l’Équipe le 19 juin 2020 .

    « Je suis très bambou, pas épais, mais ça résiste »

    Loick Peyron

    Le skippeur de 60 ans, détenteur pendant 5 ans du Trophée Jules-Verne, s’est livré à l’exercice de la rubrique « Fenêtre sur corps » pour le magazine L’Équipe. – Anouk Corge19 juin 2020 à 14h00

    « Je n’ai jamais eu de complexe physique même s’il y a une trentaine d’années, je me sentais trop chétif pour mon activité de navigateur. Il faut faire avec ce qu’on a, donc on compense. En mer, on anticipe un peu mieux, on fait des manoeuvres un peu moins rapides mais un peu mieux placées. La plupart de ceux qui s’estiment fainéants, ce qui est mon cas, sont efficaces. Il y a trente ans, à l’époque où les bateaux n’étaient pas très fiables et chaviraient, il fallait y aller en roseau. Le chêne a rarement gagné. Moi, je suis très bambou, roseau, souple : pas épais, mais ça résiste.

    L’idéal c’est de tout bien préparer

    Pendant longtemps, on pensait, Éric (Tabarly) le premier, qu’à partir du moment où les bateaux étaient prêts, les bonhommes allaient l’être naturellement. Et c’est vrai puisque l’efficacité passe d’abord par la tête. Mais c’est une mauvaise excuse. L’idéal, c’est de tout bien préparer. Sur ce plan-là, la navigation a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Moi, j’aurais pu mieux apprécier certains moments si j’avais eu une préparation physique à la hauteur de la préparation matérielle. Mais problème de culture total ! J’ai un refus absolu de la salle et de la musculation et compagnie.

    Même petit, le sport… J’ai bien aimé le rugby mais j’étais plutôt demi de mêlée et les autres joueurs me confondaient avec le ballon de temps en temps. J’aime bien les sports d’équipe, même si j’ai plutôt exercé en solitaire. C’est un challenge supplémentaire de mener des choses complexes quand on ne contrôle pas tout. Un challenge intellectuel passionnant.

    « Dès que je fais une semaine de planche à voile ou de bateau, ma musculature revient »

    Fidèle à l’ostéopathe dans la pratique du sport

    (…)

    Je n’ai jamais été un grand aficionado du sport, mais, heureusement, ma constitution n’est pas trop mauvaise. Avec une petite cylindrée mais pas mal d’énergie et une capacité à me remuscler très rapidement. Ça disparaît aussi vite que ça réapparaît. Dès que je fais une semaine de planche à voile ou de bateau, ma musculature revient, enfin, elle revient suffisamment. Je fais essentiellement du yoga, de la relaxation. Dans notre famille, on a de la souplesse. Je suis également fidèle à l’ostéopathie depuis trente-cinq ans. À l’époque, c’était une pratique novatrice. Avant chaque course, je me rééquilibre. J’ai déjà la chance d’être vertical et équilibré. Le principe de l’ostéopathie est fascinant, d’une logique implacable : plutôt que de couper les feuilles mortes, on s’intéresse à la racine. Dès qu’on a mal au cou, l’ostéo regarde le pied. C’était une leçon très intéressante qui démontre que si on ne s’intéresse qu’à l’accident mais pas à sa cause et qu’on ne remonte pas assez loin, on n’a fait qu’un tout petit bout du chemin. Cette approche m’a beaucoup aidé, pas que pour le corps, dans la tête aussi. »

    © Bertrand Rémin ostéopathe à Nantes et Saint-Nazaire 2017.

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