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    INTRODUCTION À L’OSTÉOPATHIE

    L’ostéopathie, le chemin de l’os

    Depuis sa création en 1870 dans le mid-west américain par Andrew Taylor Still, nombre de personnes émérites de notre profession ont donné leur définition de l’ostéopathie : ainsi, de Sutherland à Magoun, de Freeman à Becker, de brillants praticiens se sont essayés à ce périlleux exercice.

    Aux origines grecques

    Dans l’ouvrage, L’os, un élément de diagnostic, nous avons également essayé humblement, avec Marie-Odile Fessenmeyer l’auteure de l’ouvrage, de donner une définition étymologique de l’ostéopathie.

    En grec, si on décompose le mot ostéopathie, « osteon » signifie os, et « pathos » signifie maladie; ce qui donne littéralement « la maladie de l’os ».

    Mais cette définition, si elle se prête bien à un cadre médical, ne reflète pas ce qu’est l’ostéopathie. À l’antiquité, les champs sémantiques étaient plus pauvres qu’actuellement, et, de fait, un mot avait de multiples sens.

    Si nous décomposons à nouveau le mot « osteon », il signifie aussi « fonds de l’être humain », et « pathos » signifie ce qu’on éprouve. Notre traduction donne cette fois « Ce qu’on éprouve au fond de l’être humain ».

    Cette définition semble mieux convenir. Mais cela peut aussi désigner la psychologie ou tout du moins être lié à l’analyse de l’émotionnel, ce qui n’est pas non plus le sens de l’ostéopathie.

    L’ostéopathie selon Andrew Taylor Still

    Revenons à la genèse de cette pratique et restituons tout d’abord son créateur, A.T Still dans son époque et son contexte historique.  A.T Still est un pionnier, un de ces hommes de la New Frontier et de la conquête de l’ouest américain. Le savant cumule plusieurs talents et activités.

    Ainsi, l’homme est médecin et pasteur méthodiste. Il s’interroge sur les notions, souvent contradictoires, que lui confèrent ses connaissances en médecine et en théologie.

    Obsédé d’améliorer la prise en charge de ses patients, il développe peu à peu une nouvelle thérapeutique basée sur des principes scientifiques, notamment l’anatomie. Son expérience de soins rencontre alors une renommée dépassant les frontières de son état du Missouri.

    Fait remarquable : Il parle alors d’osteopath (et non d’osteopathy).

    L’ostéopathie de nos jours

    Si à nouveau, on décompose ce mot osteopath, « ostéo » et « path », la traduction de l’anglais donne très simplement «le chemin de l’os». Ici, le mot prend tout son sens.

    C’est donc à travers l’os que le praticien va définir et analyser les dysfonctions responsables des symptômes; l’os étant un marqueur de l’équilibre fonctionnel. 

    A travers son toucher, il va analyser et prendre en compte les interdépendances des différents éléments et systèmes constitutifs du corps humain :

    • anatomiques,
    • physiologiques.

    Son but est de traiter et d’accompagner son patient sur le chemin du mieux être et de la fonction optimale rétablie.

    On comprend donc ainsi que l’ostéopathie n’est pas de s’intéresser à « de l’articulaire » et « faire craquer », mais bien de comprendre comment l’os ET ses tissus environnants forment un tout, un équilibre.

    On comprend donc également que le rôle du praticien en ostéopathie sera de faire en sorte de libérer les contraintes repérées dans l’os et ses tissus pour que le patient recouvre son équilibre.

    Pas de recettes magiques donc !, mais de solides connaissances en anatomie et sciences fondamentales par exemple. Le tout profondément ancré dans une démarche qui se doit d’avoir du sens et une intention.

    © Bertrand Rémin ostéopathe à Nantes et Saint-Nazaire 2017.

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